63 Classique (s)

Après les succès de Professor bad trip et An index of metals par l'ensemble Ictus, c'est à présent l'ensemble Musiques Nouvelles qui interprète Fausto Romitelli chez Cyprès. Fausto Romitelli (1963-2004), moderniste convaincu, farouchement indépendant et dénué de toute arrogance, se joue des codes au travers de fresques sonores d'une puissance expressive fascinante. Il s'abandonne avec enthousiasme aux nouvelles technologies de l'amplification et du traitement du son, aux moyens de distorsions, réverbérations et projections qui créent un univers sonore foisonnant. L'année 2012 marque le cinquantième anniversaire de l'ensemble Musiques Nouvelles, et à cette occasion l'ensemble dirigé par Jean-Paul Dessy explore un large pan (1990-2001) de la production de Fausto Romitelli avec des oeuvres pour la plupart inédites au disque.

La production de sa musique de chambre n'est représentée que par une douzaine de pièces achevées, datant plutôt de sa dernière période créatrice. Commandé par la Bibliothèque du Congrès de Washington, le premier Quatuor date de 1930-31 et revêt une forme classique, avec un dernier mouvement à l'expressivité poignante. Créée à Paris en 1932, la Sonate pour 2 violons compte parmi les sommets du genre. Quant au second quatuor, il fut composé en 1941 lors du séjour de Prokofiev dans la République soviétique de Kabardino-Balkarie et remplit le but du compositeur de parvenir à 'une combinaison intéressante du matériau populaire, pratiquement intact, avec la plus classique des formes classiques, le quatuor à cordes, en évitant les harmonisations stéréotypées'.

La journaliste interroge le lien entre la figure de la sorcière dans l'Europe de la Renaissance et les représentations et préjugés contemporains sur la femme indépendante, âgée ou sans enfant. Elle aborde la relation de cause à effet entre la chasse aux sorcières et le rapport guerrier qui s'est développé à l'égard des femmes et de la nature. Prix de l'essai Psychologies-Fnac 2019.

Le violoniste Nemanja Radulovic rejoint la famille Warner Classics ! Dans cet album, Nemanja et son ensemble Double Sens nous entrainent dans un tour du monde en musique, de la Serbie à l'Irlande en passant par l'Argentine ou le Japon. Des dons prodigieux pour le violon classique, un héritage du sud-est de l'Europe, une identité française cosmopolite, une croyance absolue dans la transcendance de la musique en tant que langage humain et une envie de voyager induite par le confinement se combinent dans l'album Roots de Nemanja, un tour du monde à travers certaines traditions mélodiques les plus riches que le monde ait à offrir. Un album multiculturel qui rend hommage aux plus grands airs et aux légendes du violon !

L'auteure présente l'expérience pilote menée à l'école maternelle de Gennevilliers de 2011 à 2014 et s'appuyant sur les travaux de Maria Montessori et sur des apports des sciences cognitives et de la linguistique. Elle partage également les outils mis au point pour une approche de l'éducation à partir des lois naturelles de l'enfant.

Une des plus grandes versions de l'oeuvre pour piano d'Erik Satie enregistrée entre 1983 et 1986 par Aldo Ciccolini, le plus français des pianistes italiens. Son élégance et son savoir-faire font de ce coffret un monument de sa discographie.

Album audacieux d'airs sacrés et de motets du XVIIIe siècle, Anima Aeterna du jeune contre-ténor se situe dans le prolongement d'Anima Sacra qui, en 2018 lança de manière spectaculaire la carrière au disque de Jakub Jozef Orlinski. Son programme, où voisinent Zelenka, Haendel, Fux, ainsi que les moins connus Gennaro Manna, Francisco Antonio de Almeida, Bartolomeo Nucci et (sur la version vinyle) Davide Perez, contient plusieurs premières mondiales. Dans l'étincelant Laetatus sum de Zelenka, Jakub Orlinski est rejoint par l'envoûtante soprano Fatma Said, tandis que Francesco Corti dirige l'orchestre et le choeur Il Pomo d'Oro. "Les ombres et couleurs propres à la musique sacrée de l'ère baroque touchent aujourd'hui encore nos âmes. Anima Aeterna signifie âme éternelle, ce qui, pour moi, équivaut à l'idée de nature... à quelque chose d'éminemment vital, sauvage et dangereux mais en même temps de fondamentalement calme, hypnotique et apaisant." J.J. Orlinski

En 1791, dans un faubourg de Vienne, Mozart crée son Singspiel Die Zauberflöte. Le livret d'Emanuel Schikaneder, qui signe également la mise en scène dans son théâtre, veut parler au public populaire en allemand. Grâce aux qualités dramatiques et oniriques de l'oeuvre, et à la géniale musique de Mozart, elle dépasse cent représentations en un an et son succès est universel. Mais pour passionner tous les publics, son atout était de parler aux spectateurs dans leur propre langue - et non pas en italien comme l'opéra de la cour. C'est ce que propose cette production, dans une version intégralement française, mise en scène par Cécile Roussat et Julien Lubek et dirigée par Hervé Niquet avec une équipe pétillante : soudain l'oeuvre de Mozart prend le ton de l'Opéra-Comique à la française. Et flûte alors, pour lui donner encore plus de force, voici La Flûte Enchantée en français !